omme d’autres villes relativement importantes pendant le Moyen Âge, La Ferté-Imbault devait s’occuper de ses malades et possédait donc une maladrerie et un Hôtel-Dieu.
Si on ne connait pas la date de sa construction, la première mention de cet ensemble date de 1373. Les bâtiments appartenaient au chapitre Saint-Taurin qui gérait également une partie des parcelles avoisinantes.
La maladrerie et l’Hôtel-Dieu étaient situés à l’écart du bourg mais malgré tout dans la dernière enceinte de La Ferté-Imbault. Outre ces établissements, se trouvaient également la chapelle de l’Hôtel-Dieu ainsi que plusieurs habitations. Le quartier délimité par les fosses Saint-Lazare était nommée « Quartier des Lépreux », Saint-Ladre ou Saint-Lazare.
En 1632, les chanoines de Saint-Taurin abandonnèrent leurs droits sur les lieux et personnels et malades furent transférés à Vierzon.
Les bâtiments furent ensuite démantelés. La croix placée aujourd’hui route de Theillay rappelle cette ancienne histoire.
Lazare, ladre et lépreux
On entend parfois parler de Saint-Lazare ou de Saint-Ladre pour parler de ce lieu. En fait, l’étymologie de ces deux noms est commune : ils sont pratiquement synonymes.
Il faut savoir qu’autrefois le terme ladre désignait un malade de la lèpre, des écrouelles ou d’affections similaires. Le plus connu de ces malades était Lazare (en quelque sorte « le lépreux »), personnage fictif mentionné dans la parabole sur la charité de l’Évangile selon Luc. Son nom est d’ailleurs à l’origine du mot lazaret. La légende de ce personnage était si connue au Moyen Âge que ce ladre fut nommé patron des lépreux.
Ainsi les appellations Saint-Ladre ou Saint-Lazare font référence à des maladreries.