Pour le 102e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, Les Lanturelus ont décidé de vous parler de masques, un sujet très actuel mais très ancré dans l’Histoire.
Si l’Homme a toujours su composer avec son environnement et avec les éléments naturels, il a dû également combattre contre sa propre folie meurtrière et tenter de s’en protéger :
Dès 1915 commencent les premières attaques au gaz. Chlore, « Bertholite », phosgène, « gaz moutarde » diffusent leurs émanations délétères sur les champs de bataille. Chacun des belligérants développe alors sa technique de protection : du simple bâillon à la cagoule, masque à cartouche filtrante, avec lunettes et sangles, etc. Malgré cela, on estime qu’il y a eu entre 90 000 et 1 250 000 gazés.
Les masques chez les civils
À partir de 1919 et indépendamment des innombrables obus toxiques qui parsèment le sol, des milliers de tonnes de ces produits sont délibérément immergées en mers du Nord et Baltique ou dans la Manche. Plus de 100 après, certains matériels continuent parfois de libérer leurs effluves mortels.
Alors que l’usage des masques à gaz par les soldats et les bénéfices indéniables qu’ils apportaient ne soulevèrent aucune contradiction, la grippe espagnole – qui sévit de 1918 à 1919 et fit entre 20 et 50 millions de morts dans le monde – ne convainquit guère les civils français d’en porter…
Les masques aujourd’hui
La situation sanitaire actuelle, avec la pandémie de Covid-19, voit « refleurir » diverses protections : masque chirurgicaux, en tissu, à fenêtre transparente, etc. Tous héritiers de ceux qui protégeaient autrefois nos Poilus, les masques non festifs ont, malheureusement, encore de beaux jours devant eux !
Pour aller plus loin :
https://www.centenaire.org/fr/espace-scientifique/societe/le-gaz-moutarde
https://centenaire.org/le-defi-du-desobusage-industriel-apres-la-grande-guerre