Archives de catégorie : Bazar

Tête de veau !

Si des cérémonies, requiem et autres célébrations religieuses honorent la mémoire de Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793, une toute autre tradition perdure encore aujourd’hui : le Banquet républicain, où l’on déguste une tête de veau pour célébrer la décapitation du roi.

Tête de cochon ou tête de veau ?

Cette tradition remonte à 1794, sur la proposition du pamphlétaire Romeau :

A l’époque, c’est donc tête de cochon, tel que les caricaturistes de l’époque dépeignent le roi, après la fuite de Varennes en 1791 :

 

 

 

 

 

 

 

 

De la tête de cochon à la tête de veau, il n’y a qu’un … plat ! Peut-être mis bien plus tôt à la mode par l’Angleterre pour célébrer celle, décollée, de Charles 1er en 1649. Feu tête de cochon et bonjour tête de veau !

Ainsi, un peu partout en France, des confréries de la Tête de veau, des associations de libres penseurs, etc … se réuniront ce jour autour de ce plat, aimé ou détesté selon les convictions ou les appétits…et plus que célébrer la mort du roi, commémorer la fin de la monarchie absolue…


Retronews La Dépêche du Berry 1938

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k487041.image

https://www.caricaturesetcaricature.com/

Les vacances des uns et des autres…

Vacances populaires…

En 1936 le Front Populaire instaure les congés payés. C’est le début des premières vacances pour toute une part de la population française. Dès lors, on prend la voiture familiale (ou les vélos) et on pique-nique sur les bords de la Marne (ou de la Sauldre!), on découvre la mer pour la première fois, on fait du camping sauvage à la campagne… Le tourisme familial se développe partout et il faut profiter un maximum des jours repos instaurés par la loi du 20 juin 1936. Pensez donc : 2 semaines de liberté !

… Et vacances mondaines

Cette nouvelle forme de villégiature est bien différente de celle qui prend tout son essor au XIXème siècle. À cette époque, la « maison de campagne » qu’on part visiter de temps en temps est un lieu qui permet à la fois d’asseoir son statut social ; d’exercer une administration terrienne et agricole (on va aller vérifier si le gestionnaire et les fermiers ont bien travaillé) ; et enfin un lieu de plaisir où l’on reçoit ses amis, sa famille… Quand on quitte la ville, on annonce par voie de presse où et quand M. & Mme passeront leur été …et si c’est au château, c’est encore mieux !

Deux visions différentes d’un temps libre, bien retranscrites par ces cartes postales éditées à la Ferté Imbault et ces annonces mondaines….

 

 

L’Affaire Thomas : sorcellerie et guillotine

Ce 24 janvier marque le 130ème anniversaire de l’Affaire des époux Thomas, un fait divers teinté de sorcellerie qui se solda par la dernière exécution publique d’une femme en France.

Malheurs et sorcellerie

L’histoire se déroule à la fin du XIXème siècle.

Fermiers à Selles-Saint-Denis sur les terres du Luneau, Sylvain et Georgette Thomas formaient un couple modeste et sans histoires. Comme beaucoup de leurs voisins, ils étaient touchés par les difficultés de la vie paysanne en Sologne et par la malchance due au climat : leurs enfants tombèrent malades tout comme leurs bêtes et les récoltes furent plusieurs fois gâtés par les mauvaises saisons.

Ils se démarquaient toutefois de leurs voisins en un point : Marie Lebon, la mère de Georgette, était mal vue dans le pays. Certains la considéraient même comme une j’teuse de sorts, une sorcière.

Cette croyance en la sorcellerie, que l’on peut penser d’un autre âge, était encore tenace en Sologne. Sylvain et Georgette Thomas furent de plus en plus sûrs d’être victimes d’une malédiction. Ils se rendirent alors à Saint-Viâtre auprès d’un dénoueux de sorts qui leur conseilla alors de se débarrasser de la mère Lebon pour rompre le maléfice.page-2

Plus ou moins manipulé par ce personnage, le couple s’exécuta de façon particulièrement macabre le 29 juillet 1886. Avec la complicité des deux frères de Georgette, ils firent venir Marie Lebon à la ferme du Luneau, l’aspergèrent de pétrole puis la jetèrent directement dans la cheminée allumée. Le tout devant les trois enfants du couple.

Un drame qui fit grand bruit

C’est le témoignage de leur fille Eugénie, 8 ans à l’époque, qui fit condamner les criminels.  La Justice, convaincue que le motif était l’héritage Lebon, envoya les frères de Georgette au bagne et condamna les époux Thomas à la guillotine.

L’affaire fut grand bruit et fut relayée par les presses locales et nationales. Bien que celles-ci étaient friandes de faits divers, elles s’interrogeaient également sur l’avenir des trois enfants du couple maudit.

L’exécution publique eut lieu le 24 janvier 1887 à Romorantin sur la Place d’Armes (actuelle Place de la Paix). Elle attira une nombreuse foule  venue voir ces gens capables d’une telle horreur. Georgette Thomas espérant jusqu’à la fin une grâce présidentielle fit un tel scandale qu’on décida d’arrêter les exécutions publiques de femmes à partir de cette date.

Par la suite, ce fait divers inspira plusieurs écrivains dont peut-être Émile Zola qui fit brûler le père Fouan dans La Terre, sorti en 1887.

Il fallut attendre 1942 pour que le rôle de la superstition soit pleinement reconnu dans ce drame. C’est l’auteur régionaliste Hubert-Fillay qui montra l’importance de ces croyances dans son roman Des j’teux de sorts à la guillotine.

 

Sources : archives départementales de Loir-et-Cher ; « Complément d’enquête, l’Affaire Thomas…Un siècle après », 1987, article de presse, bibliothèque numérique des Lanturelus.

[Enigme] Croix Saint-Nicolas

Saurez-vous retrouver l’emplacement de la croix Saint-Nicolas grâce à cette petite notice rédigée par l’abbé Bommer ?

Attention quelques passages ont été volontairement occultés pour augmenter un peu la difficulté. Bonne chance !

Croix Saint-Nicolas, en souvenir de l’ancienne église paroissiale de La Ferté-Imbault qui existait dans l’enceinte de la ville. Cette croix est sise au fond du bourg […] au milieu de la place du marché, en face de l’auberge du Point-du-jour près […] le pavillon servant de salle d’audience où le Bailly, juge civil et criminel, assisté du lieutenant, des procureurs, greffiers et sergent, rendait, avant 1790, la justice […]

Si vous le voulez, vous pouvez également indiquer où se trouvaient l’église et la salle d’audience mentionnées dans le texte.

Vous pouvez répondre par commentaire ou sur le facebook de l’association.

La solution arrivera dans une semaine.

Sociétés savantes et archives

Depuis début mai, la salle de lecture des Archives départementales offre à ses usagers la possibilité de consulter, en libre-accès, une dizaine de publications émanant des principales sociétés savantes du département.

C’est ainsi que la Sologne, le Perche, le Vendômois mais aussi bien sûr le Blaisois se dévoilent et se laissent picorer au gré des dernières recherches récemment publiées en histoire locale.

Tous les anciens numéros de ces publications sont également consultables en salle de lecture, sur demande.

Alors que vous soyez un fidèle usager des Archives départementales ou juste de passage, que ce soit pour le plaisir de la découverte ou bien pour patienter avant l’arrivée en salle de votre prochain document, laissez-vous tenter !

Article publié sur le site culture41.fr et disponible dans son intégralité ici : http://www.culture41.fr/Agenda-culturel/Archives-departementales/VOUS-PRENDREZ-BIEN-UN-PEU-D-HISTOIRE-LOCALE

[Énigme] Arpentage à La Ferté – Réponse

Et voici la réponse à l’énigme. Sur notre page Facebook, où vous pouvez commenter directement nos publications, certains n’en étaient pas loin du tout !

Sur le cadastre de 1832, soit cent ans après ce plan d’arpentage, le fossé qui courait le long du grand chemin était encore visible. C’est lui qui a été confondu avec les rivières qui parcourent le territoire de la commune.

La parcelle dessinée a presque toujours la même forme. Les inscriptions (difficiles à lire, nous le concevons) indiquaient un chemin qui allait « à la rivière » et un autre qui allait à « la croix du Champnoir ».
Le premier correspond à l’actuelle rue des ponts qui mène à l’île Saint-Taurin. Le second correspond à la rue des fossés qui menait alors au Champnoir, lieu où furent construits les écoles et la mairie. On voit encore sur le cadastre la croix de cette place.

Le « Grand chemin de La Ferté-Imbault au pont » correspond à la rue Nationale. Il est à noter que la route du pont entre la Ferté et Selles-Saint-Denis, si elle commençait bien sur l’actuelle rue Nationale continuait alors vers Preuillard où l’on franchissait la rivière.

Enfin, on peut donc situer les deux bâtiments dessinés au niveau du garage de La Ferté ou de la Maison blanche,  où se trouvent le Point Tourisme et notre local.

FertéIllustration : montage réalisée à partir du cadastre de La Ferté-Imbault conservé aux A.D de Loir-et-Cher sous la côte 3 P 2/85/6 –  Ferté-Imbault (La) : plans du cadastre napoléonien. Section C2 dite de la Ferté-Imbault 1832 – 1832

Un Fertois en vélocipède – 800 km d’Histoire

Cela faisait plus d’un an qu’Alain Cuvier, le président de l’association l’Histoire du cycle, préparait son grand voyage (nous vous en parlions ici), il est désormais sur les routes de France !

Pour commémorer les 150 ans du premier grand voyage à vélocipède au monde, Alain Cuvier et 6 autres amoureux de vélo et d’Histoire se sont lancés le 8 août dernier dans un périple de 800 km, de Paris à Avignon. Reprenant le tracé emprunté par les frères Olivier, ces amateurs de grand-bi devraient arriver à destination aux alentours du 23 août.

Vous pouvez consulter le site http://velocipedistes.com/ pour découvrir davantage d’informations sur tout ce voyage et sur les frères Olivier.

N’hésitez pas à visiter la page https://pedalage.wordpress.com/ afin de suivre étape par étape ce périple cycliste et historique.

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Illustration :  https://pedalage.wordpress.com/

[Festival] À travers les siècles à Romorantin

Pour terminer la série des week-ends historiques de juillet en Région Centre, il faut se rendre le vendredi 26 et le samedi 27 à Romorantin-Lanthenay. La capitale de la Sologne sera en effet le théâtre de représentations sur le thème « Voyage à travers les siècles ». Au programme de ces animations de centre-ville qui dureront de 19 heures à minuit : des saltimbanques, des maîtres d’armes, des jongleurs ainsi que des spectacles sur Jeanne d’Arc, Barbe Noire, l’époque napoléonienne, l’affaire des époux Thomas et la première guerre mondiale. Plus d’infos ici

voyage_2013